Porter ce maillot est un honneur, le mouiller est un devoir !

Abou Mangue CAMARA, un papa pour les orphelins

Abou Mangue CAMARA, un papa pour les orphelins

– Pourquoi as-tu créé cet orphelinat ?

C’est simplement le résultat d’un comportement humanitaire, or chacun de nous doit être animé d’humanisme. Ensuite j’ai eu écho de plusieurs footballeurs qui détiennent des orphelinats ; au Sénégal par exemple.  J’ai aussi suivi des émissions sur les personnes démunies, qui font pitié. Tout cela m’a poussé à créer cet orphelinat

Aussi quand tu es proche des enfants, attentif à leur façon de faire, à leur santé, tu peux avoir l’idée de créer un orphelinat

– En Guinée quel est l’exemple qui t’as inspiré ?

C’est à Enta Fassa,  il y a là une dame qui a fondé un orphelinat et on partait jouer contre eux. Je voyais comment  les enfants se comportaient,  c’est à ce moment-là que je me suis dit que le jour où je serai un grand footballeur,  j’allais ouvrir mon orphelinat. Bien évidemment, j’ai pensé également à des jeunes qui traînaient derrière nous au niveau des différents stades…

– Depuis quand existe-t-il, cet orphelinat ? 

Je l’ai créé depuis 2012 grâce au soutien immense d’une dame qui vit aux USA, elle qui me voyait souvent avec des enfants. Mais je n’avais pas de moyens à l’époque, j’étais sur le banc… Mais quand je lui ai expliqué mon projet, elle a vite réagi et voilà comment tout a commencé

– Combien d’enfants chez vous et quels critères de recrutement ? 

Actuellement nous avons 21 enfants  de toutes sensibilités. Pour ce qui est de notre méthode d’adoption, c’est très simple : nous partons les demander dans leurs familles. Ensuite, il y a ceux qui sont vus dans la rue, des jeunes démunis, au Stade du 28 Septembre, qui n’ont pas de parent. Beaucoup vivent  avec leurs tantes ou sont sous tutorat. Il y a des enfants orphelins de père et de mère. Après une rencontre avec les familles nous signons des contrats d’adoption.

– Comment vivent-ils leurs premiers jours dans l’orphelinat ?

Vous savez avec les enfants c’est souvent un travail difficile. Un enfant que vous prenez dans la rue n’est pas facile à éduquer. Notre ambition c’est d’aider ces jeunes, donc on fournit le maximum de nous-mêmes pour atteindre cet objectif  J’avoue que depuis la création nos résultats sont encourageants, Dieu merci

 

ORPH

– Quelles sont les difficultés rencontrées ?  

Beaucoup de difficultés. Mais je dois remercier mon président qui nous soutient. Ce n’est pas une obligation pour moi de dire forcément au président de s’occuper de ces jeunes, mais il fait son maximum. Nous  demandons à d’autres personnes de bonne volonté de venir en aide à cet orphelinat, car je ne peux pas tenir seul. Ce sont des enfants d’autrui et un jour ces enfants deviendront, je l’espère, une grande personnalité. Je n’ai pas trop de moyens mais, Dieu merci, avec mon salaire au club ça va un peu. Mais je compte beaucoup sur d’autres soutiens pour tenir le coup et atteindre nos objectifs

– Quelles sont les différentes catégories d’âge? 

L’âge de nos enfants  va de 5 à 17 ans. J’ai deux amis qui s’occupent de ces enfants en mon absence et une dame qui assure la restauration et les soins aux tout petits. Ces frais sont payés à chaque fin de mois.

– Et ta contribution personnelle ? 

Je ne peut pas définir le montant total de mes dépenses, mais chaque semaine il faut compter 1.000.000 de francs guinéens. Le loyer mensuel est de 1.500.000 auquel il faut ajouter l’électricité, l’eau, etc. C’est pourquoi j’appelle les ONG de me venir en aide.

– Et sur le plan administratif, es-tu reconnu?

Administrativement, tout est en place. A ce jour, j’attends mon agrément, puisque je sais que certains ne peuvent pas m’aider si je ne suis pas en mesure de présenter les papiers administratifs requis…

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